mardi 11 décembre 2018

Loto en provençal et français - Loto en provençau e francés

Loto pour les lycéens et collégiens en provençal et français. Vendredi 14 décembre. 20 h. Collège Barbara Hendricks. Orange.
Loto per lei liceans e lei collegians en provençau e francés. Divendres 14 de decembre. 8o. Collègi Barbara Hendricks. Aurenja.

une journée au PriMed - una jornada au PriMed

Article en deux langues par Elise, élève en Provençal Facultatif.



En français

Compte rendu de la sortie à Marseille le 30 Novembre 2018



Nous sommes arrivés vers 10h30 à Marseille puis nous avons pris le métro pour rejoindre le Cinéma du Prado.  Malgré notre retard, les autres lycées et l’équipe organisatrice nous ont attendus pour la projection du film de la matinée. Ce dernier s’intitule Tu seras suédoise ma fille. Il a été tourné et réalisé par Olivier JOBARD et Claire BILLET.

Tu seras Suédoise ma Fille de Claire Billet et Olivier Jobard. En présence des réalisateurs du film et de Gisèle Koury, journaliste, Présidente du jury PriMed. Projection Débat: "Partir, est-ce perdre son identité?" 
 Il s’agit d’un documentaire sur une famille syrienne contrainte de fuir leur pays en raison de la guerre ; le père, Ahmad, aurait été obligé d’aller sur le front. Claire et Olivier les ont suivis tout au long de leur périple entre leur point de départ du film en Grèce jusqu’à ce qu’ils aient un logement en Suède. Nous avons eu la chance de pouvoir débattre et poser des questions aux réalisateurs.Après cette matinée forte intéressante et dynamique nous avons une pause déjeuner puis à 13h30 ce fut la reprise des rencontres.En premier nous avons eu le privilège de parler avec les réalisateurs des films que nous avions étudiés en cours. En commençant avec Veronica SAENZ GIMENEZ et ses producteurs venus tout droit d’Espagne pour nous parler de  GURS : Histoire et mémoire, Juan Martin BAIGONAR venu exprès d’Argentine pour nous parler du film Les amoureux du banc public  et en dernier ceux que nous avons élus pour le PRIMED 2018 Jérémi STADLER (le réalisateur) et Edmund PLATT pour le film Le grand Saphir.

Après avoir fait ces belles rencontres, qui furent très intéressantes, nous sommes rentrés à Orange.

Merci à l’organisation PriMed  de nous avoir permis de participer à ces échanges. Merci Madame Catherine Simon. Monsieur Guillaume Paqueteau. Monsieur Matthieu Poitavin. Ce fut très constructif pour tous.

Elise





En provençau

Rendut-compte de la sortida a Marsilha lo divendres 30 de novembre 2018.



 Siam arribats a dètz oras e mièja puei avèm près lo metro per rejónher lo cinèma dau Prado. Coma eriam tardiers, leis autrei licèus e la chorma organizatritz nos an esperats per la projeccion dau film de la matinada. Aqueu darrier se ditz Seràs suedesa ma chata. Èra virat e realizat per Olivier JOBARD  e Clara BILLET. Es un documentari sus una familha siriana qu’an  fugit lo país perque i a la guèrra. Clara e Olivier leis an seguits lo lòng dau viatge. Virada entre la Grècia e la Sueda, moment ont an trobat un ostau. Après aguer vist lo film, avèm agut l’escasença de poder parlar ambe lei realizators.

Se siam congostats de parlar ambe lei realizators dau filme qu’aviam estudiat en classa. Avèm començat ambe Veronica SAENZ GIMENEZ e sei productors per lo film Gurs : istòria e memòria puei Juan Martin BAIGORIA per lo film Leis Amorós dau banc public e per acabar Jeremiàs STADLER (lo realizator) e Edmund PLATT per lo film  Lo Grand Saphir qu’es elegit PriMed 2018. Après aquelei polits rescòntres siam tornats en Aurenja.

Gramaci a l’organizacion PriMed de nos aguer permès de participar a aqueleis escambis. Gramaci a Guilhèm Paqueteau. Catarina Simon. Matieu Poitavin. Qué chale per nosautres !

Elisa, opcion facultativa provençau.
Lei liceans d'Aurenja au PriMed - Le lycéens d'Orange au PriMed

mercredi 28 novembre 2018

Témoignages: la dure histoire d'un camp unique


Témoignages: la dure histoire d'un camp unique

 Penchons-nous sur les témoignages qui ont été primordiaux dans la mémoire du camp de Gurs et sa faculté à rester dans les mémoires des Français et Espagnols. Trois types de témoignages: tout d’abord celui d’un homme durant la période espagnole du camp entre 1939-1940  Julian CASTEJON un républicain basque et musicien à Saint-Sébastian qui a passé toute sa vie d’adulte à Oloron dont quelques années au camp de Gurs. Il nous raconte dans un discours poignant sa vie dans ce camp de Gurs avec ses souffrances et ses difficultés. Il y a aussi le témoignage d’une femme durant l’été 1940 au moment où le camp accueille des « indésirables ».  Il s’agit du témoignage de Else SCHÖNBERG qui dans une lettre rédigée par ses soins, nous  raconte comment après avoir été prise dans la rafle du Vel’ d’Hiv en 1942 elle se retrouve ensuite dans le camp d’internement de Gurs. Elle nous raconte les conditions de vie à l’intérieur du camp mais également comment elle a réussi a sortir du camp. Le dernier témoignage nous vient d’un homme politique français nommé Henri MARTIN , inlassable militant communiste jusqu’à la fin de sa vie, qui est l’un des fondateurs de l’Amicale et l’une  des principales figures du camp à ses débuts. Il écrivit un journal pendant ses années d’internement à la prison de la Santé et à Gurs. Dans le film nous avons également eu des témoignages comme celui de Dorie BEC une femme qui a traversé les Pyrénées à pied, Rosario Clémente  également une femme qui a fuit l’Espagne. Du coté des hommes il y a Josu   CHUECA qui nous décrit le camp ou encore Luis ORTIZ un des défenseurs de la liberté contre le communisme et l’anarchisme et pour finir un témoignage de Raymond   VILLALBA qui lui est né à Gurs où ses parents se sont rencontrés.

 Mais il est nécessaire d’évoquer le caractère unique de ce camp de Gurs qui passe par sa mémoire. Aujourd'hui ce camp est devenu un musée historique que l'on peut visiter. La notion de lieu de mémoire est due a son appellation dite mémorial national depuis 1994 et aux traces laissées et on parle de devoir de mémoire en rapport avec les histoires individuelles et les témoignages des rescapés de ce camp qui se perpétuent de génération en génération et même à l’école dans l’éducation des enfants comme le montre le documentaire avec des élèves espagnols  qui viennent visiter le camp.  La mémoire c’est donc celle de tous les hommes femmes et enfants qui ont été internés à Gurs et  et l’on doit se rappeler qu’il est nécessaire  de défendre  les notions de liberté et des droits de l'Homme.
Gurs a également un caractère commun avec l’actualité et la Syrie ce sont les conditions de vie des exilés, les réfugiés qui quittent la Syrie à cause de la guerre  et vivent en attendant de trouver un pays qui accepte de les accueillir. Ils vivent dans des conditions déplorables. Les enfants sont bouleversés et traumatisés par l’horreur de leurs vie même si ils pourront peut être retrouver dans le futur un cadre de vie moins mouvementé. La vie que ce soit au camp de Gurs ou dans les camps d'immigrés aujourd’hui  marque à vie les réfugiés.


 Maxime, Elsa, Léa Samuel. 


Travail dirigé par Madame Simon, histoire-géographie, en interdisciplinarité avec Matthieu Poitavin, Provençal, CAV.

Un autre avis sur le film 

Le film a un caractère très actuel car il fait référence aux réfugiés syriens  comme nous explique le professeur syrien Neverino Parrareolo. Il s’agit de combiner le passé avec le camp de Gurs et  le présent avec un camp syrien implanté en Grèce. En effet il y a une forte ressemblance entre les deux camps car ils sont tous deux surpeuplés, les réfugiés y sont mal nourris et les conditions de vie sont précaires et déplorables.


Les Syriens prennent des risques considérables pour  traverser la Méditerranée afin de fuir la guerre civile, principalement les habitants d’Alep car c’est une ville martyre.
  C’est pour cela que l’histoire du  camp de Gurs est toujours profondément ancrée dans l’actualité, le camp de Gurs a un lien avec le contexte actuel et les histoires très douloureuses des migrants réfugiées dans des camps. 

 Alexandre, Ayat, Imane, Jauris, Sabri. 

 Travail dirigé par Madame Simon, histoire-géographie, en interdisciplinarité avec Matthieu Poitavin, Provençal, CAV.

Réfugiés syriens sur l'île de Lesbos. 

Le camp de Gurs, un camp oublié…





Article sous la direction de Madame Simon, professeur d'histoire-géographie, en interdisciplinarité avec le cours de Provençal et de cinéma de Monsieur Poitavin.

 Gurs histoire et mémoire est réalisé par Victoria Saenz Gimenez en 2018. Ce film raconte l’histoire du camp de Gurs qui date de 1939. C’était un endroit assez exceptionnel qui a accueilli environ 65000 personnes de 1939 à 1945. Le documentaire est fondé sur beaucoup de témoignages de personnes ayant vécu dans le camp et sur les avis actuels des lycéens qui viennent le visiter.
Dorita BIEC a connu l'endroit. Elle raconte son histoire émouvante. Elle a quitté l’Espagne clandestinement pour fuir le régime de Franco avec son frère alors quelle n’était âgée que de 15 ans. Ce fut pour elle une période très douloureuse. Ce n’est pas le seul témoignage, Raymond Villalba lui, est né en 1946. Ses parents se sont rencontrés dans le camp et sont tombés amoureux. Les propos rapportés rendent le film plus dynamique, plus vivant, mais surtout plus réel qu’il ne l’est déjà.
 Ce qui provoque au spectateur de la peine face aux souffrances d’autrui. Lors du visionnage, on comprend clairement que le camp était principalement un camp pour les réfugiés au début, mais il devient par la suite un camp d’internement  durant la période du régime de Vichy  pour ce que l’on appelle les indésirables, les juifs…
Devoir de mémoire: la terrible période que connaissent en ce moment même les Syriens est en quelque sorte une reproduction de l’histoire du camp de Gurs et de ses réfugiés; l’actualité nous renvoie malheureusement au passé car   le film établit un parallèle entre la guerre civile d’Espagne et la guerre en Syrie.
         
Khaled Obed el Saloum partage un morceau de sa souffrance en Syrie. C’est un réfugié Syrien d’Alep, ingénieur en médecine. Il raconte son histoire très touchante car il s’est vu dans l’obligation de quitter son pays suite aux bombardements afin de protéger sa famille. Ce qui fait souffrir Khaled plus que la guerre est de voir l’incompréhension et la peur dans les yeux de ses enfants.  Il souhaite que cette guerre cesse dans le but de retourner sur ses terres. C’est un film qu’il faut prendre la peine de voir, car il nous apprend énormément de choses et fait en sorte de ne pas oublier l’histoire.

Wiem, Rose, Romane.





Gurs, ou quand la mémoire devient Histoire.

Un article sous la direction de Madame Simon, professeur d'histoire et géographie, lycée de l'Arc.
Affiche espagnoel de « Gurs, Histoire et mémoire », trouvée sur le site internet « The house of Films »


 Gurs, qu'est-ce que c'est ?
 C'est un de ces lieux de mémoire qui a longtemps été oublié, un de ces endroits qui est porteur de souvenirs importants.

La bande-annonce du film, en Castillan. 

  Le film « Gurs, Histoire et mémoire » de Veronica Saenz Gimenez, un documentaire espagnol à la fois historique et actuel, raconte l'histoire de ce camp d'internement français qui date de la Seconde guerre mondiale. Pour ce faire, il réunit des supports variés : des explications d’historiens, le parcours d'une visite du camp par des lycéens, des images du paysage à proximité, quelques images d'archives, mais les témoignages des anciens internés rescapés ou de leurs proches sont au cœur du film. On peut voir ces personnes raconter leur vécu face caméra, et de courts films d'animation se proposent aussi d'illustrer leurs propos. De plus, on peut s'identifier au groupe de lycéens qui, comme nous, découvrent l'histoire de Gurs. Avec leurs mots, ils nous disent ce qu'est pour eux un migrant, leurs impressions à la fin de la visite… Et en cela, ce film se montre instructif et pédagogique.
   Ainsi, nous apprenons que le camp de Gurs, situé dans le Béarn, fut un des plus vastes camps de  France et que c'est celui qui a eu la plus grande plage temporelle, de 1939 à 1945. Pendant 6 ans, il a reçu plus de 60 000 internés. Il a connu quatre périodes successives. D'avril 1939 à avril 1940, sont principalement accueillis desRrépublicains espagnols et des volontaires aux brigades internationales. Ensuite, de mai 1940 à juillet 1940 sont accueillis les « indésirables » qui sont des réfugiés républicains espagnols et des juifs allemands et autrichiens. Pendant le régime de Vichy, on y concentre plus de 18 000 juifs étrangers qui seront systématiquement déportés vers d'autre camps, comme le camp d'extermination d’Auschwitz Birkenau. A la libération, de août 1944 à décembre 1945, Gurs passe aux mains de la Résistance et on y enferme des « collabos » et des anti-franquistes espagnols. Pendant 6 ans, le camp a donc connu plusieurs périodes de transition. Les internés et les documents de l'époque témoignent de problèmes notoires, comme celui de l'alimentation qui est le plus aigu, en effet la qualité et la quantité étaient très faibles. Donc, ce camp montre son caractère exceptionnel, non seulement par sa superficie, mais aussi par sa longévité, mais les conditions de vie restaient désastreuses. C'est cette tragédie humaine que l'on a voulu oublié.

 Mais, comme cela a été dit, le film comporte de nombreux témoignages. On a par exemple le témoignage d'une femme espagnole racontant comment son frère et elle se sont faits passer pour des  musiciens afin de rentrer dans le bus des musiciens qui ne s'arrêtait pas aux frontières. Ainsi, ils ont échappés à la surveillance des soldats de Franco et ont pu passer en France. Ces témoignages, c'est la mémoire. C'est l'autre réalité de l'Histoire, une réalité à plus grande échelle, à l’échelle de chaque individu ayant vécu à cette époque. Il s'agit de transmettre ce qui a été vécu afin de ne pas oublier l'horreur des événements, afin de commémorer et de ne pas reproduire les erreurs passées. Il s'agit de comprendre le passé pour penser le présent. C'est un des messages du film.
 En effet, Veronica Saenz Gimenez propose aussi un parallèle à l'actualité en nous rappelant la situation des migrants syriens, comparable à celle qu'ont vécu les migrants espagnols. Ils ont eux aussi des difficultés concernant le voyage, le passage des frontières, le logement, le regroupement de masse… Ainsi, le documentaire cherche à transmettre à travers une comparaison historique un regard critique sur la situation actuelle dans le monde en s'appuyant sur des témoignages des Syriens.
 Pour conclure, le titre du film « Gurs, Histoire et mémoire » parle de lui même. Le  recensement de nombreuses paroles d'anciens internés ou de leurs proches joue un rôle dans la préservation de la mémoire et dans la construction de l'Histoire. La mémoire est importante car elle devient, par la force des choses, de plus en plus rare. En effet, les personnes ayant vécu pendant la guerre sont de plus en plus âgées. De plus, la mémoire pourrait servir à ne pas reproduire les mêmes erreurs comme le montre l'exemple des migrants syriens. C'est un devoir de mémoire que de se souvenir et de commémorer les souffrances vécues par les internés du camp de Gurs. Dans le film, on explique aussi que le travail de l'historien consiste notamment à reconstruire l'Histoire en se basant sur le vécu des gens. En somme, ce sont les petites histoires qui forment la Grande.

Elise, Llona, Manoela, Séléna. 







Sources :
Sites internet, vidéos ou documents cinématographiques :
- « Gurs, Histoire et mémoire », Veronica Saenz Gimenez.
- http://www.campgurs.com/, le site internet officiel de l'amicale du camp de Gurs
- http://primed.tv/gurs-histoire-et-memoire/, le site internet de Primed où l'on trouve la bande d'annonce française de « Gurs, Histoire et mémoire » et une courte présentation du film