mercredi 18 octobre 2017

Je danserai malgré tout, la critique en français.



« On est où là ? » Les premiers mots que j’écris dans cette critique sont aussi les premiers mots prononcés dans ce film sur la danse. Une façon bien singulière qui nous permet de situer l’action : Tunis. Quand la réalisatrice voyage, elle nous le fait comprendre avec des plans à l’extérieur filmés d’un train.  
 Nous suivons le goupe de Danseurs Citoyens.
La réalisatrice Blandine Delacroix veut montrer la résistance contre la censure artistique dans les pays opprimés. On voit les répétitions et la prestation des artistes en public, assez dangereuses car menacées par la police. Mais, comme dit Bahri: « le risque et la peur, c’est pour nous aussi une forme de plaisir. »
L’ensemble est constitué de très beaux plans chorégraphiés. Les accélérations du montage, les ralentis accompagnent les numéros. Mais la musique donne un aspect futuriste qui ne colle pas à l’ensemble : c’est la seule fausse note du film.
Malgré la musique qui n’est pas en accord, le film en lui-même ne me paraît pas trop long. L’image est assez belle. 
Nathan.



S’il y a bel et bien une phrase que je retiendrai de ce long métrage, ce serait : « Avec eux, je danserai malgré tout », prononcé par la réalisatrice. Elle délivre en elle-même le message positif, touchant du film : peu importe le regard des autres, les contraintes, il faut aller au bout de ses rêves !
Nous remarquons que la détermination et toute l’ambition sont d’emblée marquées dans le titre où le verbe « danser » est ici conjugué au futur simple ; le spectateur peut s’imaginer que le personnage atteindra son but. Blandine Delacroix, réalise, illustre monte l’ensemble (quelle artiste !) et signe sa voix-off.
Cette production, tournée à Tunis, en 2016, nous permet de comprendre assez vite que l’idéologie du pays ne permet pas au personnage central et à ses figurants à s’exprimer librement à travers la danse. Une histoire sur la liberté guidée par Bahri Ben Yahmed et Sandra, Selma et Ahmed.
(…) Les représentations et les chorégraphies sont à l’image des valeurs transmises : la liberté et l’indépendance. L’engagement des personnages consiste à offrir des outils artistiques pour construire une Tunisie ouverte et critique où chacun aurait sa place. Un contraste naît entre les religieux et l’idéologie du pays. Le père de Bahri vient le voir en spectable en 2007. Nous citons la célèbre réalisatrice tunisienne Salma Baccar qui prône l’ambition de ces danseurs : « le pessimisme est un luxe que je ne peux m’offrir » dit-elle.
Le dernier plan du film où on voit la silhouette de Bahri se dessiner, dansant au loin comme un achèvement à son combat, laisse le spectateur bouleversé.
Ainsi, avant le générique de fin élogieux, remerciant tous les participants au projet, le titre est encore évoqué en grand: nous danserons malgré tout. 
Karla.

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