jeudi 14 décembre 2017

Une journée, des rencontres



Une journée à la villa Méditerranée. Une rencontre avec des réalisateurs venus de part et d’autre du monde. Voilà le programme proposé par le festival PriMed.

Neuf heures, nous arrivons. J’aperçois devant moi cette grande structure futuriste placée au bord de l’eau. Il y a plusieurs autres classes venues de toute la région PACA pour nous accompagner dans cette journée où savoir et amour du cinéma vont se mêler. 
 Lorsqu’on entre dans cet immense bâtiment on descend  dans une immense salle. Là on s’installe, prêts à découvrir la projection du film If I close my eyes: l’histoire d’enfants fuyant la Syrie vers le Liban en quête d'éducation. A cette occasion nous rencontrons Mathieu Guidère, écrivain et Islamologue, les réalisateurs Francesca Mannocchi et Alessio Romenzi ainsi que Fabio Mancini responsable de l’émission Doc 3 sur la chaîne italienne Rai 3. Une fois le film: place au débat! On pose nos questions: Mr Guidère nous explique la situation démographique du Liban ainsi que celle de la Syrie.
A treize heures commence réellement ce pourquoi nous sommes venus: se confronter avec les réalisateurs que nous avons jugés et pour qui nous avons voté pendant le premier trimestre. Mr Ben Salama auteur du documentaire historique  Alger, la Mecque des Révolutionnaires évoque son oeuvre. Elle relate comment du début des années 1960 au milieu des années 1970 Alger devient le centre de soutien de plusieurs grands chefs de révolution tels que Che Guevarra ou encore Eldridge Cleaver, fondateur du mouvement des Black Panther. Ce film est en partie raconté à l’aide d’une voix off, celle de Nassim Bounjella. Selon Ben Salama :« D’habitude dans un film on cherche une gueule, moi je cherche une voix, celle qui parle aux français mais aussi une voix avec un accent maghrébin pour être en cohérence avec les images. ».
Ensuite on aborde un autre genre de film, Je danserais malgré tout  de Blandine Delcroix. Une histoire de danse et de corps. Une histoire sur la liberté, guidée par Bahri et à ses côtés, Sandra, Selma et Ahmed. Selon la réalisatrice: « Un bon documentaire c’est avant tout une histoire de rencontre. » Chacun est déterminé à transmettre des valeurs de liberté et d’indépendance en incitant les corps à s’ouvrir à la danse. L'engagement des danseurs  consiste à offrir des outils pour construire une Tunisie ouverte et critique où chacun a sa place. Où chaque corps peut se sentir libre de s’exprimer. Les discours s’effacent alors devant les corps qui dansent. Des suspensions chorégraphiques pendant lesquelles les corps s’affranchissent des contraintes. Pour dire non à l’obscurantisme.
On se tourne maintenant vers le troisième et dernier film de la liste: Benvenuti . Collaboration entre Laura Auriole anthropologue et Annalisa Lendaro chercheuse au CNRS en sociologie politique. Film sur Lampedusa, un caillou de 20 km², une des frontières de l’Europe. Une île italienne connue pour être la destination de milliers de migrants qui fuient les guerres et la misère, et qui chaque année risque leur vie en traversant la Méditerranée. Frontière pour les uns, paradis balnéaire pour d’autres : ses eaux turquoise, ses paysages paradisiaques, sa nonchalance en font une destination touristique prisée. Entre ces mondes a priori étanches, qui ne font que s’effleurer, la vie sur l’île se doit de continuer. Dans ce film, les habitants et ses visiteurs se confient et se mettent en scène, se dévoilent et se masquent. A demi-mot ou avec franc-parler, ils conduisent le spectateur à découvrir Lampedusa de l’intérieur, dans ses multiples contrastes et ses ambivalences. Naufrages et camps de rétention, Dolce Vita et pêche traditionnelle… Voyage au cœur d’une île militarisée et splendide, théâtre et spectatrice d’une des tragédies de notre siècle.

Ainsi s’achève cette journée d’apprentissage. Alors, même si l’on n’a pas eu la chance d’avoir plus de temps pour rencontrer les réalisateurs ou même pour assister à la remise de prix je remercie en mon nom et celui de mes camarades Madame Valérie Gerbault la déléguée générale et Monsieur Matthieu Poitavin notre professeur qui nous a accompagné dans cette aventure riche en émotions.

mardi 5 décembre 2017

Lalaland vu par une lycéenne

Option facultative Cinéma Audio Visuel. Un texte libre de Laurianne. Merci pour le texte!


Ce film réalisé par Damien Chazelle est tout ce qu’on attendait d’une comédie musicale moderne et amusante.
Tout d’abord, au début, on a une splendide ouverture avec Another Day Of Sun sur une chorégraphie dynamique, pleine de joie.
 Épatant ! Ça donne envie de danser et les costumes ont des couleurs dans les tons bleus, jaunes, verts, éclatants.
Ensuite: scène très comique. Comédie musicale des années 1950. Je pense à Tous en scène  de Vincente Minnelli:  Mia et Sebastian, à la fin de leur danse sur la colline, commencent à vouloir s’embrasser mais sont interrompus par la sonnerie d’un téléphone. Chez Minelli, Tony et Gabrielle dansent dans un parc. Chazelle, lui,  a fait une scène romantique, humoristique, quand Minnelli filme d’une façon  élégante  (ah! la grâce de la ballerine Cyd Charisse!) On a un lien entre les deux films: Chazelle déclare son admiration pour Hollywood alors que Minnelli est fasciné par New York.  Deux passions identiques pour une ville différente.
Retour émouvant à Lalaland. Visite dans un observatoire. Danse poétique, amoureuse, sentiments, aériens, sensuels sur une mélodie tendre.
Ce qui m’a touché, c’est à la fin du film où Mia et son nouveau copain choisissent de rentrer dans une boîte qui est celle de Sebastian : le « Seb’s ». Lorsque leurs regards se croisent, on perçoit l'intensité du manque. Sebastian choisit  de jouer au piano la musique de leur rencontre. À partir de là, on a un flashback sur ce qui aurait pu arriver s'ils étaient encore ensemble.
 Je pense que ce film m’a fait découvrir une autre facette d’une comédie musicale. Il m’a fait voyager à l’époque où on chantait pour n’importe quelle occasion. (En tout cas: on nous l'a fait croire.) Il m’a également embarqué, j’ai accroché  car on rentre dans l’univers du cinéma et de la musique. On a un très beau cadre: des plans d’ensembles sur la ville de Los Angeles et Hollywood.

Une comédie musicale revisitée, moderne et traditionnelle.

mercredi 22 novembre 2017

En italien!

Aujourd'hui, la classe de Provençal et la classe de Cinéma , ouvertes sur les cultures plurielles et la Méditerranée, publient les critiques de leurs amis italiens. Benvenguda! Bienvenue! Benvenutti!


Textes en Italien - Classe d'Italien - Madame Guidon.
Naomie e Louis. Noi parleremo di un documentario che si chiama "Benvenuti" realizzato nel 2016 a Lampedusa sull' accoglienza dei migranti. Le testimonianze degli abitanti dell'isola sono interessanti e mostrano bene le condizioni di vita dei Lampedusani ma non vediamo il punto di vista dei migranti allora manca una parte dell'argomento.

Nelle immagini il lato drammatico della situazione è un pò trascurato. Ci sono poche scene dei centri d'accoglienza e dei naufraghi ma molte scene di vacanze e di vita quotidiana.
Il documentario fa delle belle denunce con le parole dei Lampedusani. È un bel film, ben costruito e interessante.

Astrid Maxime. Questo documentario è interessante perché parla del problema dei  migranti che è un problemo attuale. Questo documentario è stato realizzato a Lampedusa dove nel 2011 c'è stato un naufragio terribile dove ci sono stati molti migranti morti .Dopo quest'evento vediamo anche che c'è un centro d'accoglienza dove i nuovi migranti vengono ma è sovrapopolato dunque li lasciano uscire nella città ed è un problema per l'economia e il turismo. Questo film ci espone il problema dei migranti, le difficoltà dell'isola   per vivere ma anche il lavoro che è prodotto grazie a loro. Le immagini sono belle ma troppo ripetitive, e diventano un po' noiose, allora che c'è un problema grave, ma non riusciamo a restare interessati.

I testimoni sono importanti perché sono veri e danno molte informazioni  ma quando parlano  del naufragio del 3 ottobre 2011 non vediamo nessuna immagine di quello, vediamo solamente delle immagini di feste e bei paesaggi dunque le immagin nascondono la verità mentre i testimoni mostrano la verità, e per noi l'insieme manca di coerenza.

Per concludere, è un bellissimo documentario perché dà molte informazioni dei migranti  ma a nostro parere il film, con le immagini, nasconde un po' la verità


Laura e Marie In questo film “Benvenuti” possiamo vedere delle testimonianze di alcuni Lampedusani e di turisti sulla situazione dei migranti. Siamo confrontati a dei punti di vista differenti degli abitanti. Sono molto sinceri e commoventi e questo è un lato positivo, perché questi abitanti hanno un grande cuore.

Nel documentario ci sono dei lati negativi. Si parla di un centro d’accoglienza per i migranti ma non lo vediamo mai e si parla anche dei naufragi drammatici, ma non vediamo nemmeno queste immagini.

Abbiamo trovato, le immagini del documentario un po’ strane nel senso che mostrano solo la felicità nell’isola con i turisti che fanno la festa e che passano delle belle vacanze. Ci sono anche delle belle immagini del paesaggio e del mare mentre il documentario parla di una situazione difficile e triste.

Comunque, abbiamo trovato questo documentario molto interessante e importante. Non è noioso perché il contenuto è avvincente. Dovete guardarlo!!   

Flore e Lucas. Lampedusa, isola di 20km² e di 6 000 abitanti, deve fare fronte al problema dell’immigrazione. Attraverso parecchie testimonianze di Lampedusani e di turisti, possiamo capire meglio le difficoltà della comunità. Le immagini mostrano la vita quotidiana dei Lampedusani per chi i migranti non sono un problema. La musica si associa con le immagini e cosi  sentiamo l’amore che ispira quest’isola ai suoi abitanti mentre i giorni sono difficili
Sfortunatamente, nel documentario, non vediamo tutta la realtà: c’è un’altra vita dietro a tutti questi bei paesaggi dell’isola. Il documentario avrebbe potuto essere migliore se il regista avesse aggiunto archivi delle tragedie di 2011 e di 2013 o testimonianze e foto dei migranti che vivono nei campi di accoglienza.

Una bella opera che ci fa aprire gli occhi sul nostro mondo



Rachel e Andrea. Il documentario era molto interessante perchéabbiamo visto le testimonianze e le denunce degli abitanti e dei turisti. Per esempio, gli abitanti non sono disturbatidai migranti. Il loro centro d'accoglienza è solo per due mesi al massimo ma i migranti restano più  tempo sull'isola ed il centro è saturato. Per noi, era una buona idea dare la parola agli abitanti e ai turisti ma mancava il punto di vista dei migranti.

mercredi 18 octobre 2017

Benvenutti, la critique en français.

Textes en français - Option Cinéma - Monsieur Poitavin.
Lampedusa: un enfer paradisiaque, une frontière entre touristes et migrants. Une histoire qui touche Laura Auriole et Annalisa Lendaro au point d'en faire un documentaire ethnologique. Tourné entre 2013 et 2016 et sorti en 2017, ce film produit par CNRS image et fourni en archives par l'association Al Kamandjâti nous montre la vie sur cette petite île de 20 km2 et 6000 habitants.
Suite aux grandes vagues de migrations de 2011, l'île est divisée entre les habitants accueillants et ceux gênés par cette présence.  Comme le dit Angelo Mandracchia:" On existe seulement quand il faut dire bravo (...) mais moi mon fils en hiver, dans l'assiette, je lui mets quoi?" Il dénonce à la fois le manque de subventions pour les habitants et également la trop forte militarisation de l'île qui dérange le tourisme. Lampedusa est une base militaire.
Bien qu'il traite d'un sujet d'actualité intéressant nous trouvons ce documentaire (constitué uniquement de témoignages) peu rythmé; ce qui risque de perdre des spectateurs.
Il aurait été aussi nécessaire d'avoir une voix off pour dynamiser l'ensemble et diversifier la prise de parole.
Pour conclure, ce qui saute aux yeux, est le paradoxe entre cette île paradisiaque pour les touristes (paysages magnifiques) et l'enfer pour les migrants (difficultés d'intégration).
Benjamin et Audrien.


Benvenutti est un documentaire sur Lampedusa, réalisé par Laura Auriole (Française) et Annalisa Lendaro (Italienne). Le point de vue reste fixé sur celui des habitants, j'ai eu l'impression que l'on m'imposait une vision. Malgré cela, les témoignages sont intéressants et émouvants. La musique renforce le sentiment de vide et de tristesse. Je préfère le silence, les bruitages qui sont utilisés plus tard pour montrer l'aspect paradisiaque de l'endroit. Ce documentaire reste avant tout une étude scientifique et je trouve que le côté artistique reste délaissé.
Anaëlle.










Je danserai malgré tout, la critique en français.



« On est où là ? » Les premiers mots que j’écris dans cette critique sont aussi les premiers mots prononcés dans ce film sur la danse. Une façon bien singulière qui nous permet de situer l’action : Tunis. Quand la réalisatrice voyage, elle nous le fait comprendre avec des plans à l’extérieur filmés d’un train.  
 Nous suivons le goupe de Danseurs Citoyens.
La réalisatrice Blandine Delacroix veut montrer la résistance contre la censure artistique dans les pays opprimés. On voit les répétitions et la prestation des artistes en public, assez dangereuses car menacées par la police. Mais, comme dit Bahri: « le risque et la peur, c’est pour nous aussi une forme de plaisir. »
L’ensemble est constitué de très beaux plans chorégraphiés. Les accélérations du montage, les ralentis accompagnent les numéros. Mais la musique donne un aspect futuriste qui ne colle pas à l’ensemble : c’est la seule fausse note du film.
Malgré la musique qui n’est pas en accord, le film en lui-même ne me paraît pas trop long. L’image est assez belle. 
Nathan.



S’il y a bel et bien une phrase que je retiendrai de ce long métrage, ce serait : « Avec eux, je danserai malgré tout », prononcé par la réalisatrice. Elle délivre en elle-même le message positif, touchant du film : peu importe le regard des autres, les contraintes, il faut aller au bout de ses rêves !
Nous remarquons que la détermination et toute l’ambition sont d’emblée marquées dans le titre où le verbe « danser » est ici conjugué au futur simple ; le spectateur peut s’imaginer que le personnage atteindra son but. Blandine Delacroix, réalise, illustre monte l’ensemble (quelle artiste !) et signe sa voix-off.
Cette production, tournée à Tunis, en 2016, nous permet de comprendre assez vite que l’idéologie du pays ne permet pas au personnage central et à ses figurants à s’exprimer librement à travers la danse. Une histoire sur la liberté guidée par Bahri Ben Yahmed et Sandra, Selma et Ahmed.
(…) Les représentations et les chorégraphies sont à l’image des valeurs transmises : la liberté et l’indépendance. L’engagement des personnages consiste à offrir des outils artistiques pour construire une Tunisie ouverte et critique où chacun aurait sa place. Un contraste naît entre les religieux et l’idéologie du pays. Le père de Bahri vient le voir en spectable en 2007. Nous citons la célèbre réalisatrice tunisienne Salma Baccar qui prône l’ambition de ces danseurs : « le pessimisme est un luxe que je ne peux m’offrir » dit-elle.
Le dernier plan du film où on voit la silhouette de Bahri se dessiner, dansant au loin comme un achèvement à son combat, laisse le spectateur bouleversé.
Ainsi, avant le générique de fin élogieux, remerciant tous les participants au projet, le titre est encore évoqué en grand: nous danserons malgré tout. 
Karla.