Article sous la direction de Madame Simon, professeur d'histoire-géographie, en interdisciplinarité avec le cours de Provençal et de cinéma de Monsieur Poitavin.
Gurs histoire et mémoire est réalisé par
Victoria Saenz Gimenez en 2018. Ce film raconte l’histoire du camp de Gurs qui
date de 1939. C’était un endroit assez exceptionnel qui a accueilli environ 65000
personnes de 1939 à 1945. Le documentaire est fondé sur beaucoup de témoignages de
personnes ayant vécu dans le camp et sur les avis actuels des lycéens qui viennent le
visiter.
Dorita BIEC a connu l'endroit. Elle
raconte son histoire émouvante. Elle a quitté l’Espagne
clandestinement pour fuir le régime de Franco avec son frère alors quelle
n’était âgée que de 15 ans. Ce fut pour elle une période très douloureuse. Ce
n’est pas le seul témoignage, Raymond Villalba lui, est né en 1946. Ses parents
se sont rencontrés dans le camp et sont tombés amoureux. Les propos rapportés
rendent le film plus dynamique, plus vivant, mais surtout plus réel qu’il ne
l’est déjà.
Ce qui provoque au spectateur de la peine face aux
souffrances d’autrui. Lors du visionnage, on comprend clairement que le
camp était principalement un camp pour les réfugiés au début, mais il devient
par la suite un camp d’internement
durant la période du régime de Vichy pour
ce que l’on appelle les indésirables, les juifs…
Devoir de mémoire: la terrible période que connaissent
en ce moment même les Syriens est en quelque sorte une reproduction de
l’histoire du camp de Gurs et de ses réfugiés; l’actualité nous renvoie
malheureusement au passé car le film
établit un parallèle entre la guerre civile d’Espagne et la guerre en Syrie.
Khaled Obed el Saloum partage un morceau de sa souffrance en
Syrie. C’est un réfugié Syrien d’Alep, ingénieur en médecine. Il raconte son
histoire très touchante car il s’est vu dans l’obligation de quitter son pays
suite aux bombardements afin de protéger sa famille. Ce qui fait souffrir Khaled
plus que la guerre est de voir l’incompréhension et la peur dans les yeux de
ses enfants.
Il souhaite que cette guerre cesse dans le but de retourner sur ses terres. C’est
un film qu’il faut prendre la peine de voir, car il nous apprend énormément de
choses et fait en sorte de ne pas oublier l’histoire.
Wiem, Rose, Romane.
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