lundi 27 avril 2020

PriMed: Un séjour à Marseille




 Nous sommes partis en direction de Marseille le vendredi 29 novembre 2019. Nous étions attendus au Mucem à la projection d'un film du festival Primed . Nous sommes arrivés  et nous avons visionné un film biographique et documentaire de Bouchera Azzouz intitulé « On nous appelait Beurettes ». 
Nous avons eu ensuite la possibilité d'échanger avec la réalisatrice. Ce film raconte, à travers les témoignages des amies de la réalisatrice ainsi que les siens, les expériences et les histoires de la première génération de femmes nées en France et d'origine maghrébine après la guerre d'Algérie. Ces sont des femmes qui ont su suivre leur chemin malgré les préjugés de la société française et leurs traditions familiales. Ce film était un défi pour elle, pour pouvoir retrouver sa liberté, son but était d’être respecté. Avec la recherche sur leur passé, apparaît sur des photos, tout le parcours de vie de ces femmes qui témoignent. Tout a été très compliqué à réaliser : il a fallu passer plusieurs mois à fouiller dans la cave pour retrouver les bobines, les souvenirs…  Ce fut semblable à une fouille archéologique. Ce film dénonce le patriarcat, les monstres, les souffrances du passé, les choix parfois difficiles et multiples. Pour finir, elle nous a appris qu'être une femme libre était son but, qu’elle assumait ses ambitions devant ses frères. Rien ne peut changer la révolte d’un système, même pas le déni. Elle est déterminée à faire évoluer les choses, montrer l’immigration sous un autre angle. Bouchera Azzouz a écrit un livre qui s’intitule « Fille de Daronne et fière de l'être » et qui retrace sa vie en France, son évolution dans le pays et sa radicalité religieuse. Il aborde aussi la liberté d'une femme libre maghrébine. Elle a également voulu transmettre aux plus jeunes l'histoire de leur daronne à travers son livre.


Nous sommes allés manger puis nous sommes revenus pour cette fois ci rencontrer les réalisateurs des trois films visionnés en classe : Forte, Le rêve des mineurs et Wa Drari.

Tout d'abord , nous avons échangé avec Salim Salah, réalisateur de Forte. Il est un rappeur, réalisateur majeur au Liban et journaliste; qui souhaite éliminer les préjugés concernant la faiblesse des femmes, leur infériorité. Il s’est lancé dans une carrière musicale à l’âge de 15 ans, puis est devenu journaliste et enfin animateur radio; ce qui lui a permis d’évoluer et  affirmer son indépendance par le biais de l’art. Dans le film, les femmes sont ses amies, elles sont à l’aise et très douées dans la discipline du street art. La pratique de cette activité reste cependant très mal perçue, même si  ces activités permettent de briser en quelque sorte la domination masculine. Il faut briser ces chaînes patriarcales pour avancer dans la vie. Il a  réalisé son film avec un simple appareil photo Canon. « Avec un sujet accrocheur et pertinent, on peut faire de belles choses; il ne faut pas laisser les gens mettre des barrières ! Il faut désormais laisser la parole aux femmes, montrer leurs talents et valeurs. La musique permet de détourner l’attention mais permet aussi de briser des stéréotypes ». Le film a été projeté dans plusieurs pays : France, Italie, Egypte, afin de toucher un maximum de public. La sobriété était voulue puisque le budget était limité, le but étant de montrer des scènes calmes, apaisantes et vraies. Le tournage au Liban lui a pris 3 semaines et le montage 7 mois. Il a voulu ainsi montrer, en filmant 30 personnes dont 3 femmes, la libération de la femme. Sa mère était en effet une militante, une femme forte. Dans les pays arabes, des traditions doivent être respectées : pas de toit commun lorsqu’on est simplement en couple, le passé des mariés est extrêmement important. Les coutumes des pays varient ainsi, les femmes ne sont pas représentées dans le monde arabe. Son film a donc pour but de briser les stéréotypes sur les femmes arabes.




Nous avons poursuivi en échangeant avec Mohamed Kenouïe qui a réalisé « Le rêve des mineurs » en Italie. Ce dernier est né en Egypte, puis a vécu à Rome. Il ne parle pas français. Le but de ce film est de rapprocher les personnes afin de trouver une solution à leurs problèmes.  En tant que migrants, il n’avait pas la possibilité de faire le reportage avec des femmes. Avec son documentaire, il voulait nous faire comprendre les risques et les difficultés de l'immigration. Il avait à cœur d’évoquer ce thème de l'immigration, notamment en Europe, car c’est une situation qu’il a vécu. Effectivement, il a connu la difficulté et sait y faire face. Au début, les 4 acteurs n’étaient pas en confiance, mais après avoir vécus 4 mois ensemble, tout s’est bien passé. La scène de la noyade est une scène réelle. Pour la réalisation du film, il a fait appel à un ami français.  

Nous avons fini avec Fatima Zora. C'est une réalisatrice, dans le domaine cinématographique depuis qu’elle a aidé des jeunes à faire des vidéos sur le Web.  Son film suit les chanteurs du groupe de rap marocains« Shayfeen ». On découvre à travers ce film, les tensions au sein du groupe, leur évolution et les difficultés avec leurs parents qui ne pensent pas qu'être artiste est un vrai métier. Dans le milieu de la scène, les artistes se disputent même en travaillant ensemble, ils restent en concurrence.  Fatima Zora s’est dirigé vers le rap puisqu’elle en écoute depuis qu’elle est toute petite. Son côté rebelle ressort face à ce choix, car ce domaine n’est pas encore tout à fait libéré. Par exemple, au Maroc, la législation souhaite interdire les concerts de rap.


Après avoir passé ce moment avec les réalisateurs, nous nous sommes dirigés vers l'Hôtel de la région pour la cérémonie de remise des prix pour les réalisateurs  gagnants. Dans la catégories « Prix des jeunes de la Méditerranée », où nous avons d'ailleurs pu voter, c'est le film Wa Drari qui a remporté le prix. Après la remise des prix pour chaque catégorie, nous sommes allés au buffet offert par le festival puis nous sommes partis à l'auberge de jeunesse dans laquelle nous dormions.

Le lendemain matin nous sommes retournés au Mucem qui se situe au bord de la mer, pour cette fois ci visiter le musée. Nous avons eu le privilège de rencontrer les futurs miss.




Ce musée aborde le sujet « des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée » qui correspond parfaitement au sujet de notre projet. Nous avons visité le musée en deux groupes et nous avons découvert quatre grandes villes de la Méditerranée soit Le Caire, Istanbul, Marseille et Casablanca. Nous avons étudié  leur évolution et leur développement.  

Nous sommes ensuite rentrés à Orange le Samedi 30 novembre après avoir un très bon séjour.


Maxence.   

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